• Historique de Création

    Début 2010, Pascal FOURNIER demande à Nicolas BEAUVILLAIN de travailler à la conception d'un spectacle de Cirque dont le thème serait les relations Nord/Sud.
    Nicolas pose alors deux conditions : un traitement plus large de la thématique et la volonté que rien ne soit « performance de cirque ».
    Pascal souhaite faire découvrir certains artistes de cirque. Leurs pratiques influencent déjà le projet et une partie de la scénographie.

    Nicolas commence à cogiter et de « Nord/Sud » vient très vite le thème de « La différence », mais attention de ne pas tourner à une démagogie qui pourrait être facile.
    Nicolas lit « De la coïncidence des opposés et autres variations sur les contraires » de Jacques Bonnet qui lui fait considérer, qu'à un certain niveau, les choses et leurs contraires s'équivalent, que les contraires sont inséparables.
    Viennent alors s'entremêler à cette réflexion les notions de liberté et d'emprisonnement, de dominant et dominé.
    Il faut donc raconter une histoire avec des personnages qui symbolisent ce propos et voir comment ils peuvent se rencontrer, se confronter, se réunir.

    La pratique « Cirque » impose certaines contraintes, techniques et physiques.
    Pour rendre accessible le propos, un danseur/circassien apporte le lien corporel à l'histoire et un comédien associe le texte à l’image.

    « Les opposés », un axe de travail qui éclaircit les personnages mais aussi la mise en musique, en lumière et en espace : Riches/Pauvres, Parole/Silence, Force/Faiblesse, Mouvement/Arrêt, Liberté/Emprisonnement, Ombre/Lumière etc.
    Aux personnages, il faut un lieu à leur image où tout est possible, hors du jugement, où les Hommes y peuvent le sublime et l'abominable : un non-lieu actuel ou dans un futur très proche.
    Il faut aussi qu'ils partent d'une situation et évoluent vers ce qui pourrait être une solution tout en provoquant une interrogation.

    Sartre fournit la réponse. (Sartre et la violence des opprimés)
    « L'histoire trouve sa résolution non pas dans le champ politique, marxiste, mais bien dans l'avènement de la morale au sein de cette « unité » des consciences d'autant plus possible que celles-là ont leur autonomie. »
    Il fournit le « héros ».
    Il sera comme nous, actuel, occidental, avec ses propres oppressions (travail, rentabilité, efficacité, performance, instrumentalisation…). Il s'interrogera sur comment être avec ces autres plus ou moins différents, sans être ni dominant ni dominé.
    « Tout Contre », c'est sa quête d'une morale de l'interdépendance, d'un certain humanisme.

    Sans le vouloir, il applique cette morale dans le concret de la différence.
    Et c'est grâce à cette morale que chacun retrouvera un début d'autonomie.


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